Caractérisation de l’impact des feux anthropiques de la période précolombienne sur la végétation forestière de la Réserve Naturelle des Nouragues en Guyane française par une approche anthracologique (thèse de Stéphanie Bodin)

La thèse de Stéphanie Bodin, soutenue à l'université de Montpellier en novembre 2019, s'intéresse à l’impact des populations précolombiennes sur la végétation forestière de la Réserve des Nouragues en Guyane française. La jeune chercheuse a étudié les charbons de bois contenus dans ces sols forestiers, adaptant une méthode d'exploration archéologique encore très peu utilisée en région tropicale. Grâce à cette technique, appelée anthracologie, elle a pu montrer que les Nouragues ont connu deux grandes périodes d’occupation s’étendant entre 1300-1000 ans et 600-400 ans avant nos jours. Ces occupations humaines ont induit des changements de végétation importants sur certains sites, visibles dans les assemblages de charbons issus des bois de feu. Par une approche complémentaire d'écologie historique, menée dans le cadre du programme scientifique LongTime du LabEx CEBA, qui a financé cette thèse, il est possible d'imaginer certaines pratiques d'agriculture en œuvre par le passé. Ces travaux contribuent à mieux comprendre les sites précolombiens de Guyane française.