La carte n’est pas le territoire. Œuvre de l’esprit, interprétation de l’espace, elle est restée longtemps l’apanage du pouvoir, l’expression des dominants, véhiculant des représentations partiales, douteuses ou orientées. Une mise en ordre qui fabrique parfois l’ordre bien réel de nos sociétés. Dressé dans les années 1970, ce constat critique bouleverse encore aujourd’hui la lecture des cartes.
L’Atlas critique de la Guyane, ouvrage collectif sous la direction des géographes Matthieu Noucher, chargé de recherche CNRS à l’UMR Passages , à Bordeaux, et Laurent Polidori, directeur de recherche au sein de l’UMR CESBIO, à Toulouse, questionne à travers quelques quatre-vingt contributions des cartes existantes en procédant à une analyse virtuose de tous les grands problèmes, de leur fabrique (confiner, délimiter, détecter, collecter, nommer) à leur usage (mesurer, planifier, révéler, figer, relier). Il traite aussi des thèmes cruciaux de la Guyane en produisant des cartes originales sur les frontières, le littoral, la forêt, les circulations, l’orpaillage, la toponymie, la topographie, le foncier, l’urbanisme, les relations géopolitiques, la biodiversité…
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