Si l’année 2021 aura été marquée par un fonctionnement encore fortement impacté par la pandémie Covid, elle n’en aura pas moins été très productive pour le LEEISA. Ses équipes scientifiques se sont étoffées, l’unité comptant, début janvier 2022, 48 agents – personnels titulaires ou contractuels, chercheurs ou ingénieurs et administratifs, doctorants – auxquels vont venir s’ajouter au cours des prochaines semaines les stagiaires de master.
Les plateformes ne sont pas en reste, avec l’entrée en fonctionnement du PLEEA et la progression des projets de navire côtier, de ponton d’observation des mangroves et bien évidemment la construction de la station de recherche de l’Ouest guyanais. Tout cet ensemble dédié prioritairement au développement des thématiques d’études littorales et côtières entrera en opération courant 2022. Toujours côté mer, l’ouvrage « Oyapock et Maroni, portraits d’estuaires amazoniens », cloturant le programme interdisciplinaire Feder Oyamar, a été publié aux éditions Quæ en mars. Le nouveau projet scientifique MESH, dédié à l’étude de la productivité des mangroves, a été finalisé. Il est retenu pour un financement des fonds européens régionaux et démarre en ce début janvier.
Aux Nouragues, après une mise en pause forcée en 2020 du fait de la situation pandémique, la station renoue progressivement avec les taux de fréquentation habituels. 9 programmes se sont déroulés sur place, s’ajoutant aux suivis permanents de l’écosystème forestier. 38 publications scientifiques s’y réfèrent en 2021.
Pour la partie Sciences humaines et sociales, prioritairement portée au LEEISA au sein de l’équipe ETHNYC, l’année aura été marquée par la mise en lumière de la thématique de l’écologie historique. Un ouvrage de référence sur les méthodes et concepts de cette discipline encore émergente a été publié. Il valorise à l’échelle internationale le travail pluridisciplinaire qui avait été mené dans le cadre du programme CEBA LongTime, et également raconté pour tous dans la bande dessinée de Laure Garancher « A la recherche de l’Amazonie oubliée », publiée aux Editions Delcourt. Egalement sur ces sujets, nous retenons la progression des sujets APA dans le contexte du partage des avantages issus des recherches en biodiversité conformément aux dispositions du protocole de Nagoya. Le LEEISA s’honore d’être le premier laboratoire français à avoir déployé jusqu’à son terme une procédure officielle d’entente et partenariat avec les communautés autochtones. N’oublions pas non plus sur cette partie le déjà cité projet Oyamar, qui a conforté l’interface entre les équipes EDYLIC et ETHNYC du LEEISA en développant les études Homme-Milieu sur les régions des fleuves transfrontaliers de Guyane et les dynamiques estuariennes: à l’est, dans la région de l’Oyapock, et à l’ouest, le long du fleuve Maroni.
L’année 2021 au LEEISA aura également été celle de la célébration de l’Année de la Biologie, en partenariat national avec le ministère de l’Education nationale, et localement, le rectorat de Guyane. Plusieurs actions ont été mises à l’honneur grâce au concours du LabEx CEBA et de son appel d’offres « Sciences et société » publié à l’occasion de ses 10 ans d’existence.
Enfin, cette année aura également été celle de l’évaluation du laboratoire par l’HCERES, le Haut Comité national d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement supérieur. Le rapport, actuellement en cours d’édition, sera rendu public à l’issue du processus. Sans préjuger encore de son contenu final, il nous est déjà possible de faire état de l’évaluation très encourageante du comité HCERES, pour notre jeune unité qui fête tout juste ses 5 ans d’existence et qui a su convaincre de l’opportunité de son projet scientifique original dédié à l’écologie des écosystèmes amazoniens et les interactions avec les sociétés humaines.
En 2022, le LEEISA poursuit son rayonnement en Guyane avec l’engagement de ses équipes sur le front d’une recherche très interdisciplinaire, prenant en compte les sociétés et les écosystèmes dans leur globalité. Utile pour proposer des clés de compréhension des socio-écosystèmes et de leur adaptation aux changements globaux, la recherche menée au LEEISA, avec le soutien de ses tutelles, le CNRS, Ifremer et l’Université de Guyane, s’accompagne d’une considération toujours plus forte des questions d’éthique et de déontologie de la recherche, pour un progrès qui entend servir au mieux les intérêts du territoire guyanais.
Le LEEISA vous souhaite une très belle année 2022 !