En Guyane française, les phytothérapies traditionnelles sont un élément important de l’auto-soin. Toutefois, une compréhension précise des interactions entre les phytothérapies locales et la biomédecine fait défaut. Le paludisme est encore endémique dans la zone de transition entre la Guyane française et le Brésil, et les pratiques d’auto-traitement, bien que difficiles à détecter, peuvent avoir des conséquences sur les résultats des politiques de santé publique. L'objectif de l’étude étaient tout-à-la-fois de documenter les occurences de co-médication (interactions
entre biomédecine et phytothérapies locales) contre le paludisme autour de Saint-Georges de l’Oyapock (SGO), de quantifier et qualifier les utilisations des plantes contre le paludisme, et enfin de discuter des effets potentiels de ces médicaments complémentaires, afin d’améliorer la synergie entre les efforts communautaires et les programmes de santé publique dans les communautés de Saint-Georges de l’Oyapock, mais aussi plus largement en Amazonie.
