L’inauguration s’est déroulée en présence d’environ 80 personnes et en alliant protocoles coutumier et républicain.
Des officiels, services de l’Etat et élus, le préfet Antoine Poussier et l’ambassadeur de France au Surinam et Guyana Nicolas de Lacoste, le maire d’Awala-Yalimapo Jean-Paul Fereira, premier vice-président de la Collectivité territoriale de Guyane et vice-président de la Communauté de Communes de l’Ouest guyanais, des financeurs tels que l’OFB, le CNES, l’Office de l’Eau et la Fondation EDF, des représentants de la maîtrise d’ouvrage CNRS ainsi que des entrepreneurs intervenus sur le chantier, divers partenaires de recherche et d’études de l’environnement, des lycéens de l’ouest guyane se sont joints à la délégation CNRS Ecologie & Environnement ayant fait le déplacement depuis Paris, menée par son directeur Stéphane Blanc, pour célébrer l’évènement.
Coconstruire des questions de recherche sur le continuum terre-mer en Guyane
Dans son discours, Stéphane Blanc a souligné l’intérêt de localisation de la station dans une région témoignant d’une biodiversité parmi les plus riches de Guyane, où se posent des questions de recherche pluridisciplinaires dans un contexte de besoins grandissants d’une population en expansion. Il a également rappelé l’aspect unique de l’écosystème côtier de Guyane, sa dynamique, la forte valeur patrimoniale et socio-économique de la mangrove et les impacts des changements climatiques, citant Awala-Yalimapo comme un lieu emblématique de la vulnérabilité littorale. Il a mis en avant l’importance de la coconstruction d’une recherche sur le continuum terre-mer guyanais et du besoin de transdisciplinarité à cette échelle, incluant parties-prenantes et acteurs territoriaux dans la quête de solutions. Remerciant les nombreux acteurs et financeurs qui ont permis de concrétiser le projet d’installation du CNRS dans l’ouest Guyane, il a positionné la station dans une stratégie scientifique globale pour la Guyane développée au travers d’infrastructures fédératives de recherche comme les Zones ateliers.
Cette inauguration se plaçait elle-même dans un contexte de semaine évènementielle scientifique qui a mobilisé une partie de tous ces acteurs.
L’inauguration de la station au cœur d’une intense semaine scientifique
Cette intense semaine s’est ouverte le lundi 9 octobre par une réunion de prospective scientifique tenue à la Collectivité Territoriale de Guyane à Cayenne. Le but de cet exercice était d’amorcer la coconstruction d’un futur de la recherche dans l’ouest Guyane à l’écoute des préoccupations locales et du souhait d’engagement des acteurs territoriaux pour l’acquisition de connaissances dans un contexte de développement régional particulièrement dynamique. La nouvelle station, inaugurée le mardi à Awala-Yalimapo, est un ancrage fort de cette volonté de décloisonnement, qui va consolider encore davantage l’apport de connaissances sur les socio-écosystèmes littoraux et côtiers de Guyane.
Au lendemain de l’inauguration, les mercredi 11 et jeudi 12 octobre, se sont tenues à l’Université de Guyane à Cayenne les journées annuelles du LabEx CEBA. Près de 200 personnes étaient réunies lors de ces deux journées d’évènement qui font chaque année le point sur les programmes en cours financés par le dispositif d’investissement d’avenir « Laboratoire d’Excellence » et sur les enjeux de recherche autour de la biodiversité amazonienne.
+ Présentation du LabEx CEBA
La semaine s’est cloturée sur la commune de Montsinery par une journée de présentation et de lancement de deux nouveaux dispositifs scientifiques très inclusifs au niveau du territoire : une « Zone atelier » et un « Laboratoire Vivant ».
La Zone atelier est une infrastructure conceptuelle du CNRS pour engager un ensemble d’acteurs autour d’enjeux liés aux trajectoires des socio-écosystèmes en lien avec leur anthropisation croissante, fait particulièrement sensible en Guyane sur les franges littorales.
+ Présentation des Zones ateliers du CNRS
Le « Laboratoire Vivant » (Living Lab i.e.), nommé Magellan, est membre du réseau national des living-labs sur les solutions fondées sur la Nature du programme Solu-BioD. Centré sur la vaste zone urbanisée figurée géographiquement comme « l’Ile de Cayenne » (entre la rivière de Cayenne et le fleuve Mahury), il est dédié à l’étude du socio-écosystème de mangrove et l’évaluation de solutions systémiques à l’échelle du territoire, qui promeuvent une co-construction entre scientifiques et parties-prenantes.
Solu-BioD est un programme national labellisé « Programme et Equipement prioritaire de recherche » (PEPR) financé par les investissements compétitifs France 2030. La mise en réseau national des 11 Living labs (dont celui de Guyane) est l’une de ses actions.
+ Présentation du programme Solu-BioD et ses Living Labs
+ Site web Solu-BioD
La journée de lancement des dispositifs de Zone atelier et de Living Lab à Montsinery s’est tenue dans la grande salle de réunion de la mairie, à l’invitation du maire de la commune, M. Patrick Lecante, président du Comité de l’Eau et de la Biodiversité de Guyane.
Medias disponibles
Kam Radio / Média de l’ouest Guyane
+ Vidéo Facebook 1, accueil au son du sanpula kali’na avec le groupe Palana Bonon
+ Vidéo Facebook 2, découpe du ruban
+ Vidéo Facebook 3, focus sur le patrimoine musical d’Awala-Yalimapo
Guyane la Première
+ Radio Journal de 13h – Guyane du mardi 10 octobre 2023 (00:02:20 à 03:52)
Divers en ligne
+ Article en ligne sur Outremer 360°
+ Construire la recherche ensemble : article institutionnel du CNRS
+ d’information sur la Station de recherche de l’Ouest guyanais
+ Construire la recherche ensemble : article institutionnel du CNRS sur la station